En France, selon le baromètre 2024 de la science ouverte, seulement 44 % des essais cliniques ont leurs résultats postés dans des registres publics dédiés ou publiés dans des revues, trois ans après qu’ils aient été terminés. Ce taux de communication, anormalement faible, est une source de biais de publication et constitue « une problématique d’ordre scientifique, de santé publique, de financement gâché et d’intégrité scientifique » explique le rapport interministériel « Assurer le postage des résultats de tous les essais cliniques en France » publié le 12 mai.
Ce rapport présente les conclusions d’un groupe de travail auquel l’Ofis a participé, mis en place par le ministère en charge de la Santé et le ministère en charge de la Recherche dans le cadre du Plan national pour la science ouverte. Il avait pour but d’identifier les leviers d’amélioration de la transparence des essais cliniques et de la conformité au règlement. Les chercheuses et chercheurs ont en effet le devoir de mettre à la disposition du public les résultats de leurs recherches impliquant des êtres humains.
Le rapport est assorti de recommandations opérationnelles « destinées à soutenir l’ensemble des acteurs impliqués dans la conduite et la supervision des essais cliniques et à promouvoir une culture de transparence, au bénéfice de la recherche, des patients et de la société dans son ensemble. »
Est notamment recommandée la prise en compte du postage des résultats dans les stratégies des établissements en matière d’intégrité scientifique.
Le rapport a été publié sur les sites des deux ministères :